11 février 2014
“Pendant deux siècles, des citoyens, sociétés et civilisations se sont battus pour la création contractuelle de déclarations et chartes de droits” a dit John Ralston Saul, le Président de PEN International. “En une seule décennie, les gouvernements autour du monde ont violé ces règles – violé la loi – à travers l’utilisation effrénée de nouvelles technologies. La vie privée est fondamentale à la liberté d’expression. C’est en privé que nous nous préparons au commentaire public. Les gouvernements se sont insinués dans la vie des citoyens, tout en dissimulant le travail des gouvernements. Ceci constitue une remarquable inversion du principe des droits du citoyen. Il s’agit d’un grand danger pour nous tous.”
John Ralston Saul, Président de PEN International
Aujourd’hui, le 11 février, PEN International s’unit à des utilisateurs d’Internet partout dans le monde pour protester contre la surveillance de masse. Aujourd’hui, des individus, des organisations de la société civile, ainsi que des milliers de sites internet vont faire savoir aux gouvernements mondiaux que nous rejetons la surveillance de masse, dans nos pays comme dans le monde entier. Aujourd’hui, nous résistons.
Aujourd’hui et pendant le mois de février, PEN International demande aux Centres PEN et aux membres de PEN autour du monde d’apposer leur signature auxPrincipes Internationaux de l’Application des Droits de l’Homme à la Surveillance de nos Communications – aussi appelés les Principes Nécessaires et Proportionnels. Ces 13 Principes reflètent la Déclaration de PEN relative à la liberté numérique, et appliquent les principes bien établis des droits de l’homme et de la liberté d’expression au monde numérique, et à la surveillance numérique. Ils appliquent au web ce que nous appliquons en dehors du web. La transparence. Une supervision rigoureuse. La protection de la vie privée. Tout cela sans souci de frontières. Vous pouvez lire les Principes plus loin dans cette Lettre-Info.
“La surveillance est aujourd’hui le défi le plus important auquel se heurte la liberté d’expression. PEN sait depuis longtemps ce qu’il advient des écrivains en Chine, au Bahreïn ainsi que dans d’autres états, quand ils se font piéger par le réseau de surveillance. D’après une estimation prudente, au moins un tiers des cas d’écrivains en prison traités par PEN International sont des cas de médias numériques. Nous sommes tout juste en train d’apprendre quel sera l’impact de la surveillance par les gouvernements Occidentaux. Ce n’est qu’à travers le courage d’individus osant révéler ce que les gouvernements veulent garder secret, que nous pourrons le savoir.
Le 11 février, nous nous rassemblons à travers le monde pour demander une fin à la surveillance arbitraire et de masse. Joignez-vous à nous pour que nos voix soient entendues et pour garantir le respect et la protection de la vie privée.”
Marian Botsford Fraser, Présidente, Comité des Écrivains en Prison de PEN International
Si vous ne l’avez pas déjà fait, cliquez ici pour signer. Dites aux dirigeants mondiaux que le respect de la vie privée est un droit de l’homme, qui devrait être protégé sans souci de frontières.
Une fois que vous avez signé, Tweetez ! Postez sur Facebook et Google Plus ! Nous voulons créer le plus de bruit possible. Le plus nombreux nous sommes à signer les principes, le plus nombreux nous sommes à dire aux dirigeants mondiaux de mettre un terme à la surveillance de masse, dans nos pays comme dans le monde entier.