Le Centre québécois du P.E.N. International est indigné d’apprendre le licenciement de 240 employés de la Biblioteca Nacional de Buenos Aires. Ces événements s’inscrivent dans la foulée des mises à pieds massives dont est victime le secteur public argentin depuis l’élection du président Mauricio Macri.
Selon l’ex-directrice du Musée des Livres et des Langues de la Biblioteca Nacional, María Pia López, cette perte de personnel «affectera les opérations [de la bibliothèque] et, dans certains cas, les rendra impossibles.»
Parmi les employés licenciés se trouvent des chercheurs chevronnés, des experts en numérisation et en microfilms, des docteurs en philosophie, en arts et en histoire.
Le Centre québécois du P.E.N. International dénonce par ailleurs le silence de la directrice actuelle de la Biblioteca National, Elsa Barber, ainsi que celui de l’écrivain et futur directeur, Alberto Manguel.
Une bibliothèque jouissant d’un si riche héritage, après avoir été dirigée par nul autre que Jorge Luis Borges de 1955 à 1973, et de la passion d’autant d’acteurs du milieu culturel argentin ne devrait pas avoir à subir de telles mises à pied qui viennent mettre en péril les activités de promotion de la culture littéraire argentine et, de fait, asséner un dur coup à la liberté d’expression dans le pays.
Félix Villeneuve
Responsable du Comité de Défense des Écrivains Persécutés
et
Gaston Bellemare C.M.,O.Q., D.h.c.
Président
Centre québécois du P.E.N. International