Déclaration commune au sujet de Cuba : Écrivains et artistes emprisonnés, détenus ou menacés

‒ 20 juillet 2021

(New York/Miami/Londres) ‒ Au cours de la dernière semaine, pendant des manifestations de masse dans tout Cuba, un nombre sans précédent d’artistes, d’écrivains et de musiciens ont été arrêtés, détenus et ont disparu. Dans une déclaration commune, PEN International, PEN America et PEN Écrivains cubains en exil expriment leur solidarité avec l’ensemble des créateurs du pays et dénoncent l’État cubain d’avoir muselé l’expression de la pensée, de l’action et des idées indépendantes. « PEN est une voix mondiale qui défend les écrivains et les artistes cubains qui craignent de perdre leur liberté et qui ne peuvent parler, exprimer leur désaccord, écrire, manifester ou critiquer librement leur réalité par l’art, la littérature et le journalisme. Les écrivains du monde entier veillent sur chacun de leurs collègues vivant sur l’île. Ils ne sont pas seuls », a déclaré Jennifer Clement, présidente de PEN International.

Après le déclenchement des manifestations de masse à Cuba le 11 juillet, les autorités ont répondu brutalement aux manifestants par le recours à la violence de la part de la police, de détentions arbitraires, d’arrestations à domicile et la restriction de l’accès à Internet et aux médias sociaux, tout cela dans le but de contrôler la circulation de l’information et des communications entre Cuba et le reste du monde.

PEN en appelle aux autorités cubaines afin qu’elles :

• mettent fin immédiatement au harcèlement systématique par la police et la justice des écrivains, des artistes et des journalistes indépendants, comme Ángel Saintiesteban et la journaliste Camila Acosta;

• facilitent la libération urgente de l’artiste Luis Manuel Otero Alcántara, détenu et emprisonné injustement;

• mettent fin au harcèlement cruel et soutenu des artistes, des musiciens, écrivains, des intellectuels et des journalistes critiques et indépendants vivant sur l’île;

• cessent d’inciter à la violence en invitant leurs partisans à descendre dans la rue et à affronter les manifestants;

• et, enfin, garantissent que les artistes, les écrivains, et les journalistes puissent exercer leur droit à la liberté d’expression sans crainte de représailles.

Laisser un commentaire