Cuba : Hamlet Lavastida emprisonné de manière brutale

‒ 28 juin 2021

PEN America (États-Unis) et PEN International exigent la libération immédiate de Hamlet Lavastida, puisque la répression dont il fait l’objet s’étend en partie à l’expression artistique. Les deux centres condamnent la détention de l’artiste visuel et militant cubain, Hamlet Lavastida, qualifiant d’injuste son emprisonnement brutal à son retour d’une résidence à l’étranger. C’est là un exemple inquiétant, alarmant de la manière dont le gouvernement traite avec hostilité les artistes à Cuba qu’il juge dissidents.

« La seule raison de la détention de Lavastida est son art, qui remet en question les récits politiques et historiques créés par l’État cubain », a déclaré Julie Trébault, directrice programme Artists at Risk Connection (ARC) (Passerelle des artistes en péril) à PEN America. Encore et toujours, les autorités cubaines font preuve d’un manque de respect terrible pour la liberté d’expression artistique, sans parler des droits fondamentaux de la personne et de la primauté du droit. Les autorités continuent de détenir des artistes sans avancer d’accusations formelles et refusent de communiquer tout renseignement à leurs proches. Nous sommes de tout cœur avec la famille et les amis de Lavastida. Nous exigeons sa libération inconditionnelle et le respect de ses droits. »

De nombreux écrivains, journalistes et artistes ont subi des menaces dernièrement, ont été attaqués ou emprisonnés par les autorités cubaines. Ces mesures, qui tentent de faire taire les voix dissidentes, démontrent que Cuba ne respecte pas ses obligations d’État permettant la liberté d’expression, la liberté artistique et le droit de participer à la vie culturelle », a déclaré Romana Cacchioli, directrice générale de PEN International. « PEN reste vigilant au sujet de la situation des artistes et des écrivains sur l’île de Cuba, et nous réitérons notre appel aux autorités cubaines à cesser immédiatement ce harcèlement systématique de la pensée critique et indépendante. »

Cette vague récente de détentions met en évidence la répression récente du gouvernement cubain à l’égard de la liberté d’expression et des artistes en particulier. En 2019, l’ARC a publié un rapport, Art Under Pressure (L’art sous pression), détaillant l’effet du décret 349, un règlement qui donne aux autorités de vastes attributions leur permettant de limiter à Cuba le secteur de la culture, et par conséquent les artistes et les militants.

Laisser un commentaire