4 novembre 2019 – Les autorités camerounaises devraient remettre en liberté immédiatement et sans condition le journaliste Paul Chouta et abandonner les accusations portées contre lui, a dit aujourd’hui PEN International.
Chouta, un journaliste travaillant pour le site Web Cameroon Web, en plus d’être responsable d’une page d’actualités sur Facebook, Le TGV de l’info, a été arrêté le 28 mai 2019,à Yaoundé, la capitale du Cameroun, après qu’on eut porté contre l’auteur franco-camerounais une plainte en diffamation. La plainte axée prétendument sur une vidéo que Chouta a mise sur la page de son média social, laquelle montrait l’auteur en train de se disputer avec un homme. Chouta s’est vu refuser une mise en liberté sous caution le 31 mai 2019 et a été plus tard formellement accusé de diffamation criminelle et diffusion de fausses nouvelles.
« Paul Chouta a été placé en détention pour une période de cinq mois en vertu de lois qui restreignent de façon grave et exagérée la liberté d’expression », a dit Salil Tripathi, président du Comité des écrivains emprisonnés de PEN International. « Le PEN a depuis longtemps soutenu que lorsque le sujet de la réputation est en jeu, ceux qui déposent une plainte devraient employer des moyens ayant recours à la société civile, et non des lois pénales, pour demander réparation. Nous croyons donc que Chouta devrait être remis en liberté immédiatement et on devrait lui permettre de poursuivre son travail de journaliste, que celui-ci soit critique ou non. »