La blogueuse vietnamienne Tran Thi Nga libérée mais forcée à l’exil

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Tran Thi Nga a pris l’avion le 10 janvier, accompagnée de ses deux enfants, à destination d’Atlanta, aux États-Unis. Photo : viettan.org

D’après Reporters sans frontières

Tran Thi Nga a été libérée à condition de quitter le pays aussitôt. Selon le site d’information SBTN, elle a pris l’avion le vendredi 10 janvier, accompagnée de ses deux enfants, à destination d’Atlanta, aux États-Unis, qui lui ont accordé l’asile. Elle aura passé en tout près de trois ans en prison.

Tran Thi Nga  avait été arrêtée le 21 janvier 2017 à son domicile, dans la province de Hà Nam, pour avoir simplement publié des informations sur la situation de travailleurs migrants dans le nord du Vietnam. Elle n’avait pu rencontrer son avocat qu’au bout de cinq mois de détention.

Condamnée le 25 juillet 2017 à neuf ans d’emprisonnement et cinq mois de liberté surveillée pour “propagande antiétatique”, en vertu du tristement célèbre article 88 du code pénal, elle a toujours refusé de reconnaître sa culpabilité. En prison, elle a subi des tortures mentales, des menaces de mort et des agressions physiques de la part de codétenues et de geôlières, comme elle l’avait révélé à son époux en août 2018.

Le Vietnam stagne en queue du Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2019, à la 176e place sur 180 pays.

Qui a pu assister à la présentation de Livres comme l’air au Salon du livre de Montréal en novembre dernier se souvient sans doute de son cas, présenté par Stanley Pean.

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