Un œil sur le Nicaragua
PEN International ainsi que les centres des États-Unis, d’Argentine et de San Miguel de Allende, avec l’appui des centres PEN sur le continent s’unissent pour constituer l’Observatoire « Un œil sur le Nicaragua », un espace où sont exposées et répertoriées les tentatives de censure du gouvernement nicaraguayen.
Le 5 juillet 2021

Une quarantaine de journalistes et de communicateurs indépendants ont été convoqués le mois dernier pour témoigner devant le procureur, pour la plupart dans le cadre d’enquêtes portant sur le cas présumé de blanchiment d’argent dans lequel le régime de Daniel Ortega prétend impliquer la Fondation Violeta Barrios de Chamorro (FVBCH).
Parmi les professionnels de la communication cités ces jours derniers, selon un journaliste, il y a le cas du poète et directeur de Radio Camoapa, Juan Carlos Duarte, qui s’est présenté pour témoigner le 25 juin 2021.
« C’était une entrevue de base pour honorer une obligation : on m’a posé des questions sur la relation avec la FVBCH, la formation, le renforcement des connaissances, les bourses; nous n’avons absolument rien fait de mal, ce que nous avons affirmé colle à la vérité », a dit Duarte.
Georgina Ruiz, représentante du Centre nicaraguayen pour les droits de la personne (CENIDH), a indiqué que les questions posées à Duarte par les procureurs étaient illégales. « C’étaient des questions précises sur son travail en tant que journaliste; il a répondu à toutes les questions posées et, évidemment, comme il l’a mentionné, il y a la possibilité, comme dans toute procédure d’enquête, d’aller en appel. »
Détérioration de la démocratie
La présidente de la Commission interaméricaine pour les droits de la personne (CIDH), Antonia Urrejola, a donné l’alerte le 30 juin 2021 sur le risque d’« asphyxie intense » que l’on fait courir aux libertés civiles et politiques au Nicaragua, depuis l’arrestation de 21 personnes liées à l’opposition, dont cinq candidats à la présidence aux élections du 7 novembre.
Exil forcé pour les communicateurs
Un nombre indéterminé de journalistes indépendants ont dû quitter le Nicaragua ces dernières semaines, en raison du harcèlement et des menaces de la part du gouvernement, comme l’ont révélé plusieurs communicateurs sur les réseaux sociaux.
Le président du Parlement nicaraguayen fait peser des menaces sur les médias
Le 4 juillet 2021, le président de l’Assemblée nationale du Nicaragua, Gustavo Porras, a menacé d’appliquer strictement la loi 1042, loi spéciale sur la cybercriminalité, contre les journalistes et les médias indépendants qui « désinforment et agissent contre le pays et les personnes ».
Solidarité internationale
Le 5 juillet 2021, le Centre du PEN des écrivains cubains en exil et la Fondation Festival international de poésie (FIPMI II) montrent leur soutien aux écrivains et journalistes nicaraguayens dans une lettre. Lisez la lettre grâce au lien suivant: https://pen-international.org/…