
– 17 juin 2022
Nous, centres PEN soussignés, réprouvons avec fermeté la décision du ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni d’approuver l’extradition du fondateur et éditeur de Wikileaks, Julian Assange, vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 ans de prison pour son rôle dans l’obtention et la publication en 2010 de documents militaires et diplomatiques classés secrets.
Nos organisations ont souligné à plusieurs reprises que la poursuite de Julian Assange soulève de vives inquiétudes au sujet de la liberté de la presse. Invoquer la Loi sur l’espionnage pour des pratiques qui comprennent la réception et la publication de renseignements classés secrets envoie un signal dangereux aux journalistes et aux éditeurs du monde entier. Le désir de l’État de garder les choses secrètes ne l’emporte pas automatiquement sur le droit du public de savoir, surtout lorsqu’il y a de fortes preuves de violations des droits de la personne ou de corruption.
La décision du secrétaire britannique de l’Intérieur d’approuver l’extradition de Julian Assange tout comme le fait de le garder en détention provisoire depuis plus de trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, malgré les grands risques pour sa santé mentale et son bien-être physique contredisent l’engagement déclaré du Royaume-Uni de protéger la liberté de la presse dans le monde.
Julian Assange dispose de 14 jours pour interjeter appel.
Ont signé les centres du PEN suivants :
PEN International
PEN du Royaume-Uni
PEN de Croatie
PEN Club français
PEN allemand
PEN de Melbourne
PEN de Norvège
PEN de Slovénie
PEN de Suisse Romande
PEN de Sydney
PEN de Trieste
PEN d’Écosse
PEN suédois
Le centre PEN de Suisse alémanique
PEN ouïghour
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