Les autorités russes devraient abandonner toutes les accusations contre Svetlana Prokopyeva, ont affirmé le 6 novembre 2019 PEN International et PEN Moscou, puisque la journaliste fait face à une longue peine de prison pour avoir « justifié le terrorisme », selon les propos qu’elle a tenus lors d’une émission radiophonique. Les deux organisations sont allées plus loin en demandant aux autorités de la Russie de cesser le harcèlement et l’intimidation des journalistes faisant des reportages sur son procès.
Journaliste radio et de la presse écrite travaillant pour Radio Svoboda (Radio libre de l’Europe/Radio Liberté) et pour la chaîne Ekho Moskvy, affiliée au réseau Pskov (Écho de Moscou), l’appartement de Svetlana Prokopyeva a été l’objet d’une incursion de la part de policiers masqués le 6 février 2019; ses appareils téléphoniques, ordinateurs et fichiers ont été confisqués. Elle a été amenée dans un poste de police local où elle a été interrogée en présence d’un avocat, puis remise en liberté plus tard. Le jour même, les agents de police ont perquisitionné les bureaux de Ekho Moskvy affiliée à Pskov et ont saisi des fichiers dans son ordinateur. Le 20 septembre, elle a été formellement accusée d’avoir « justifiée le terrorisme », selon l’article 205.2 du code pénal russe. Si elle est déclarée coupable, elle fait face à une peine de prison de sept ans. On n’a pas encore fixé de date pour son audience.