
Le Centre québécois du P.E.N. international, en collaboration avec la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval organise une table ronde à l’occasion de la Journée mondiale des écrivains en prison, le 15 novembre, de 17 h à 19 h. Inscription obligatoire auprès de Louis Jolicoeur à : louis.jolicoeur@lli.ulaval.ca.
Que peut faire le Québec pour des écrivains et des écrivaines en exil?
Pendant la rencontre, les participants proposeront de courts hommages poétiques et réflexifs à des écrivains qui se trouvent actuellement en péril, ou parleront des activités portées par PEN International (voir www.pen-international.org/fr/supporting-exiled-writers).
Après les hommages, Nora Atalla et Félix Villeneuve présenteront le Centre québécois du P.E.N. international et quelques-uns de ses mandats.
Des écrivains et des journalistes, représentants d’autres organismes littéraires et artistiques du Québec, seront invités à dialoguer sur les possibles champs d’action permettant de rendre toujours plus visible la condition d’écrivains et d’écrivaines qui créent et dénoncent des situations sociales ou politiques, et qui doivent de ce fait quitter leur pays.
Cette rencontre a pour objectif de faire un état des lieux portant un engagement utopique, et de proposer des moyens concrets afin de lancer de nouveaux projets.
Participants :
Nora Atalla, écrivaine, vice-présidente du CA, Centre québécois du P.E.N. international
Alain Beaulieu, écrivain, professeur, directeur de la revue Le Crachoir de Flaubert, Université Laval
Laetitia Beaumel, écrivaine, doctorante en études littéraires, éditrice, présidente du CA du Bureau des affaires poétiques
Mario Cloutier, journaliste, directeur du site En toutes lettres, membre du CA de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ)
Collectif Verdun, Charlie Cameron Verge et Natalie Fontalvo, écrivains et artistes des arts de la scène.
Félix Villeneuve, écrivain, administrateur, du Centre québécois du P.E.N. international et président de son Comité de défense des écrivains persécutés
Animation :
Mattia Scarpulla, écrivain, docteur en Arts-Danse, doctorant en études littéraires, membre du CA, Centre québécois du P.E.N. international
Notices bibliographiques des participants :
Native du Caire, d’origine gréco-libanaise et franco-géorgienne, Nora Atalla vit au Québec depuis l’enfance. Finaliste en poésie et lauréate de plusieurs prix, elle est l’autrice de huit recueils de poèmes, d’un recueil de contes et nouvelles et de deux romans. Ses textes ont paru dans de nombreuses anthologies et revues littéraires au Québec et à l’étranger, et ont été traduits en plusieurs langues. Elle a représenté le Canada et le Québec en Afrique, en Europe, en Asie et dans les Amériques. Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada (CAC), elle est également membre de leurs jurys et comités consultatifs. Son plus récent recueil de poèmes, Morts, debout! a paru en 2020 aux Écrits des Forges. Nora Atalla est vice-présidente-Québec du Centre québécois du P.E.N. international.
Alain Beaulieu est écrivain et professeur de création littéraire à l’Université Laval. Son œuvre lui a valu de nombreux prix, dont une nomination pour le prix France-Québec pour son roman L’interrogatoire de Salim Belfakir (Druide, 2016). Il a également remporté à deux reprises le Prix littéraire Ville de Québec–Salon international du livre de Québec et son roman Le Postier Passila (Actes Sud, 2010) a été sélectionné pour un Prix du Gouverneur général. Il dirige la revue Le Crachoir de Flaubert consacrée à la création et à la réflexion sur la création en milieu universitaire. Site web : alainbeaulieu.com.
Laetitia Beaumel est musicienne, autrice et herboriste. Arrivée d’Europe en 2007, elle s’implique depuis plus de dix ans dans le paysage artistique de Québec en participant à plusieurs projets collectifs (Migration, Cosmogonie des corps) et en s’investissant tant en enseignement qu’en médiation culturelle. Stimulée par sa double culture et par une vie multifacette, Laetitia Beaumel se passionne pour le dialogue interdisciplinaire et intersectoriel. Elle mène actuellement un doctorat en littérature, musique et agriculture à l’Université Laval, se penchant de près sur les rapports culture-agriculture. Co-fondatrice de Nouaisons, un programme de résidences de création en milieu rural, elle a aussi donné naissance, début 2020, à L’Écume, une maison d’édition de poésie à Québec. Dernier ouvrage publié : Chambres claires, Hamac (Montréal), 2021.
Après 30 ans comme rédacteur de nouvelles radio (Radio-Canada), pigiste (revues et magazines), journaliste aux arts (Le Devoir et La Presse), correspondant parlementaire à Québec (Le Devoir et La Presse), chef de division aux arts (La Presse), Mario Cloutier est redevenu journaliste indépendant œuvrant aux arts et à la culture. Il dirige le site En toutes lettres, en plus d’être membre de la rédaction de la revue Jeu et de siéger au conseil d’administration de l’AJIQ (Association des journalistes indépendants du Québec).
Fondé en 2019 par Charlie Cameron-Verge et Natalie Fontalvo, Verdun est un collectif formé par deux artistes émergents Ce qui nous rassemble ? Une approche engagée de la création, un besoin viscéral de faire la différence, d’influencer le cours de l’histoire. Au milieu de la montée de l’individualisme et des nationalises de droite, avec la conscience de l’insignifiance apparente de la job d’un.e soldat.e des tranchées, on souhaite croire encore aux possible. Théâtre, poésie, performance, vidéo, nous investissons la scène et l’écran, au-delà des frontières disciplinaires afin de rassembler les gens et réunir dans la différence, tout en demeurant lucides sur l’actualité et sur l’état du monde et des êtres qui nous entourent. Notre première pièce de théâtre On sentait déjà la dynamite à l’âge de pierre fait partie de la programmation 2020-2021 du Jamais Lu Québec, et est en résidence dramaturgique au Périscopre, avec une bourse d’écriture du théâtre Carte Blanche. En septembre dernier, nous avons entrepris notre premier laboratoire public au Périscope, avec la pièce Coupes à Blanc, écrire et mise en scène par Charlie Cameron-Verge. Nous travaillons à la création d’un premier long-métrage poético-performatif, filmé à l’été 2021.
D’origine italienne, Mattia Scarpulla vit au Québec. Il a publié de la poésie, des nouvelles et des articles. Dernièrement, est paru son premier roman, Errance et son recueil poétique Au nord de ma mémoire (Annika Parance Éditeur, 2020 et 2021). Titulaire d’un doctorat en arts, spécialité danse, il est doctorant en études littéraires – volet recherche et création, à l’Université Laval (ses recherches sont soutenues par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture). Il organise des ateliers corporels d’écriture. En 2021, il aussi codirigé l’œuvre collective Épidermes (Tête première – Groupe Somme toute).
Originaire de Destor (Rouyn-Noranda), en Abitibi-Témiscamingue, diplômé en Arts et lettres et bachelier en Études anciennes à l’Université Laval, Félix Villeneuve habite depuis 2005 la ville de Québec. Dès 2013, il se consacre entièrement à l’écriture; ses projets naviguent entre roman et poésie, lyrisme et sobriété, pulsion et réflexion. Sa démarche d’écriture s’inscrit dans une quête où la réalité, encapsulée entre les parois de l’espace narratif ou poétique, est redéfinie, à l’image de l’écrivain, comme lieu de tous les possibles. Félix Villeneuve est lauréat du Prix littéraire jeunesse Québec 2003, décerné par les Éditions Vents d’ouest. Son recueil de nouvelles, L’Horloger, a paru en 2014 aux éditions XYZ, tandis que son roman, intitulé Plomb, publié en 2018 aux éditions Stanké, a fait partie des 100 meilleurs livres proclamés cette année-là par Les Libraires. Par ailleurs, il est également traducteur; hormis le français, il parle plusieurs langues et a notamment étudié l’allemand, l’anglais, le bokmål, l’espagnol, le grec ancien, le japonais, le latin et le sanskrit.