À quelques jours des élections au Nicaragua, la répression s’intensifiait

‒ 2 novembre 2021 ‒ nouvelles brèves du Nicaragua

Quelques jours avant les élections du 7 novembre, au cours desquelles le président Daniel Ortega tentait de se faire réélire (ce qu’il a réussi) après avoir emprisonné ses principaux rivaux politiques, le gouvernement nicaraguayen continuait de violer le droit à la liberté d’expression et d’information en interdisant aux journalistes de quitter le pays et en interdisant l’entrée de correspondants et envoyés de divers médias internationaux.

Photo : La journaliste Kalua Salazar, à nouveau sous le joug de la police

La journaliste Kalua Salazar, directrice de Radio La Costeñísima dans la ville de Bluefields (Surcaribe), a rapporté que durant la nuit du 28 octobre 2021, des policiers armés sont venus chez elle et ont pris des photos des caméras de sécurité installées à l’extérieur.

Ortega interdit l’entrée dans son pays d’un journaliste hondurien

Le 26 octobre, une équipe du journal hondurien El Heraldo, dirigée par le journaliste Carlos Pineda, s’apprêtait à entrer au Nicaragua pour couvrir les élections du 7 novembre et a été retenue à la frontière par les services d’immigration nicaraguayens.

Sergio Ramírez reçoit le prix du Circulo de las Letras (Cercle des lettres) de Madrid

L’écrivain nicaraguayen Sergio Ramírez, lauréat du prix littéraire Cervantes en 2017, a reçu la médaille d’or du Círculo de Bellas Artes à Madrid le 25 octobre, lors d’une cérémonie au cours de laquelle il a dénoncé les atteintes à la liberté d’expression et de pensée du gouvernement de Daniel Ortega.

« J’ai été condamné pour mes paroles, pour le fait d’écrire, pour avoir montré la réalité d’un pays soumis à la violence de la tyrannie », a déclaré le romancier primé. Persécuté par le régime, il a choisi de s’établir en Espagne, où le gouvernement lui a octroyé la citoyenneté il y a trois ans.

PEN proteste/Le Jour des morts 2021

Début novembre, dans le cadre du Jour des morts et de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, PEN International tenait sa campagne PEN proteste aux côtés des centres PEN des Amériques afin de se souvenir des journalistes tués pour leur travail et pour demander aux gouvernements d’Amérique latine de mettre fin à l’impunité et aux attaques contre des journalistes dans les pays de la région, permettant le libre exercice du journalisme, de la dissidence et de l’opinion.

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