
Le poète palestinien, détenu depuis janvier 2014 dans une prison saoudienne, a été libéré le 23 août, selon plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme. Les raisons ayant motivé la décision saoudienne sont pour l’heure inconnues. L’artiste avait été condamné à mort le 17 novembre 2015 pour « apostasie », à la suite de la publication de ses poèmes, qui traitent de la condition des réfugiés palestiniens, de l’exil, de l’amour, de la mort ou encore de l’absence. Le 2 février 2016, sa peine a été réduite par la Cour d’Appel d’Abha (Arabie Saoudite), à huit années de prison ferme – ayant pris fin en octobre dernier – et huit cent coups de fouet. « Son procès avait eu lieu en l’absence du respect des normes internationales les plus fondamentales, avec notamment le refus d’accès à un avocat », dénonçait alors le Gulf Center for Human Rights.
Une campagne de solidarité internationale avait fait pression sur les autorités saoudiennes dans le but d’obtenir la libération du poète. Par exemple, plus de 120 personnalités françaises issues du monde de la culture publiaient ainsi à la mi-août une lettre adressée à Emmanuel Macron afin de demander la libération du poète. Du côté du Québec, Ashraf Fayad a été soutenu lors de plusieurs activités de Livres comme l’air et de Metropolis bleu, et plus particulièrement en 2016, au cours d’une soirée. Répondant alors à l’appel lancé par le Festival international de littérature de Berlin (ILB) pour une lecture de solidarité à travers le monde le 14 janvier 2016, l’association des auteurs de la diaspora arabe et berbère du Canada (ADAB) et les éditions Beroaf, en collaboration avec le Centre québécois du P.E.N. international, avaient organisé une soirée de poésie et de musique avec des auteurs du Québec pour exprimer leur solidarité avec le poète condamné à la peine capitale deux mois plus tôt.
La soirée avait eu lieu au Comité d’éducation aux adultes (CEDA) et était animée par la représentante de P.E.N.-Québec, Claudine Bertrand, et par le représentant d’ADAB Canada, Salah Beddiari. Les participants ont tous lu des extraits du recueil du poète Ashraf Fayad, puis ils ont déclamé des poèmes de leur cru. Étaient présents à cette soirée les poètes Jeanne Painchaud, Vicky Laforce, Yvon D’Anjou, Soheir Fouzat, Ehab Lotayef et les musiciens Alden Chorush et Adham Bozart.