Le 80e Congrès du PEN international a eu lieu à Bichkek, Kirghizistan, du 29 septembre au 2 octobre 2014. J’y ai assisté en compagnie d’Anne-Laure Mathieu, la responsable de la préparation du 81e Congrès prévu pour Québec en octobre prochain.
Les congrès annuels se ressemblent et sont différents. Dans ce cas-ci, l’exotisme du lieu et la fragilité du droit d’expression au pays et dans la région ont marqué les discussions tandis que l’architecture stalinienne, les relents de l’époque soviétique, l’influence de la Russie du président Poutine (lois anti-gai, limites imposées a la liberté d’expression) ont laissé une drôle d’impression aux délégués
La tradition veut qu’à chaque jour du congrès on identifie un cas d’écrivain dont le sort fait l’objet de nos représentations parce qu’il est injustement emprisonné ou persécuté ; on lui rend hommage. Il s’est agi d’Azimjon Askarov, du Kirghizistan, d’Ilham Tohti, de Chine, et de Vladimir Kozlov , du Kazakhastan.
Les affaires courantes ont été menées rondement, chacun des comités rendant compte de son action et les élections aux deux postes à pourvoir à l’exécutif y amenant les collègues sud-africaine Margie Orford et portugaise Teresa Cadete. Quant au Comité de la traduction et des droits linguistiques, c’est la catalane d’origine slovène Simona Skrabek qui le présidera dorénavant.
J’ai porté une attention toute particulière aux discussions du Comité de la traduction et des droits linguistique où j’ai distribué l’ébauche de la Déclaration de Québec sur les traducteurs et la traduction qui se trouvera au cœur des discussions du Congrès de l’an prochain. Le document a fait l’objet de commentaires admiratifs de la part de tous les collègues du CTDL qui l’avaient lu.
Le concours Nouvelles Voix, créé l’an dernier à Reykjavik a eu sa deuxième lauréate, la Russe Marina Babanskaya. Les autres finalistes étaient un kirghize et une roumaine. Les deux textes de jeunes auteurs québécois que nous avions soumis dans le cadre du concours lancé avec la Maison de la littérature de Québec à l’initiative de Bernard Gilbert, n’avaient pas été retenus.
Pas moins de 78 Centres du PEN avaient envoyé une délégation dont les trois nouveaux centres qui ont été accueillis : Érythrée, Honduras et Pays de Galles.
Je veux souligner que les deux écrivains internationaux invités par le Centre PEN hôte, le PEN d’Asie Centrale, étaient Andrei Kurkov, membre du PEN ukrainien et Yann Martel, membre de notre Centre et du PEN Canada.
Vous trouverez plus loin ma présentation de la candidature du P.E.N. Québec pour accueillir le 81e congrès. L’assemblée des délégués a unanimement appuyé cette candidature.
Anne-Laure Mathieu a été d’une aide précieuse pour établir le dialogue avec le secrétariat du PEN international et voir venir le Congrès de l’an prochain à Québec. Notre collègue du PEN Puerto Rico a quant à lui annoncé qu’il espérait nous accueillir pour le 82e Congrès, en 2016.