Le cas de Raif Badawi avance: une motion est adoptée à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a fait front commun, mercredi, pour adopter à l’unanimité une motion revendiquant la libération du blogueur saoudien Raïf Badawi, emprisonné en Arabie saoudite depuis 2012.

Le texte stipule que l’Assemblée nationale demande aux gouvernements du Québec et du Canada de faire tout leur possible pour obtenir la libération de Raïf Badawi et lui permettre de rejoindre sa famille.

La motion a été adoptée alors que la conjointe de Raïf Badawi, Ensaf Haidar, était présente dans le Salon bleu. Le premier ministre, Philippe Couillard, s’est d’ailleurs adressé aux médias en sa compagnie après l’adoption de la motion. Il a profité de l’occasion pour renouveler sa solidarité à sa cause, tout en l’assurant qu’il ferait tout en son possible pour lui venir en aide dans sa démarche.

« Je pense que la manifestation de soutien de l’Assemblée nationale aujourd’hui était très importante. Elle a été unanime et c’est bien qu’il en soit ainsi. Encore une fois, on souhaite que cette jeune famille qui est maintenant chez nous à Sherbrooke soit réunie le plus vite possible », a affirmé Philippe Couillard.

M. Badawi n’étant cependant ni Québécois ni Canadien, l’intervention politique et diplomatique demeure fort limitée dans un cas comme celui-là. « Il est clair qu’on ne peut pas aller là-bas et le ramener. Il faut être conscient de cette réalité, mais plus le monde démocratique va manifester son indignation, son soutien pour cette famille, plus on a de chances d’y arriver », a commenté M. Couillard.

Le premier ministre Couillard connaît bien l’Arabie saoudite, puisqu’il y a vécu et travaillé pendant quatre ans, de 1992 à 1996. Interrogé à savoir si sa connaissance du pays et de la langue arabe lui ouvraient des portes dans ce dossier, il a répondu que le régime saoudien en était un « assez compliqué » et que ses liens passés n’ajoutaient « pas nécessairement à notre efficacité ».

Quant aux chances, selon lui, de voir le régime saoudien, réputé comme un des plus autoritaires et répressifs au monde, céder à l’opinion internationale en libérant M. Badawi, M. Couillard a répliqué que c’était « impossible de le dire ».

Il a dit qu’il fallait continuer à multiplier les efforts et à mettre la pression sur le régime, en se rappelant « qu’il y a beaucoup de gens en Arabie saoudite qui partagent nos opinons sur cette question ».

Source: Radio-Canada

http://ici.radio-canada.ca/regions/estrie/2015/02/11/001-raif-badawi-motion-assemblee-nationale.shtml

 

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