Khadija Ismayilova (Azerbaïdjan), Sanjuana Martínez Montemayor (Mexique) et Gao Yu (Chine).

Le 8 mars prochain, PEN et le comité des femmes écrivains se mobiliseront contre l’emprisonnement et/ou la persécution de ces trois écrivaines courageuses.

Chacune d’entre elle a subi une persécution prolongée uniquement à cause de leur travail – soit de la part du gouvernement de leur pays respectif, soit d’autres personnes. Elles entretiennent également un lien étroit avec PEN, que ce soit en tant que membre ou à travers des travaux collaboratifs avec nous : Ismayilova a participé en 2013 à un événement PEN International –Article 19 sur l’Azerbaïdjan en marge de la 16ème session d’examen périodique Universel aux Nations Unies ; Martinez a collaboré avec English PEN pour mettre en lumière le cas Lydia Cacho, une journaliste persécutée ; Gao Zu est membre de longue date du Centre Independent chinois PEN (ICPC en anglais).

Lors de la Journée Internationale de la femme, agissez vous aussi au nom de Khadija Ismayilova, Sanjuana Martínez Montemayor et Gao Yu : vous pouvez le faire de multiples manières. Ci-dessous, vous trouverez plus d’informations sur ces écrivains et quelques suggestions d’appels à faire auprès des autorités compétentes. Nous espérons que vous pourrez promouvoir ces cas via les réseaux sociaux et dans votre presse nationale.

Khadija Ismayilova (Azerbaïdjan) est une journaliste d’investigation, une animatrice radio pour Radio Free Europe / Radio Liberty et est reconnue – en Azerbaïdjan et internationalement – pour ses révélations sur le haut niveau de corruption et pour sa critique contre la répression menée par le gouvernement de son pays pour réduire au silence toutes les voix contestataires. Ces deux dernières années, en raison de son travail d’investigation, elle a été la cible d’une campagne incessante d’intimidation et de harcèlement judiciaire.

Ismayilova a été arrêtée le 5 décembre 2014, suspectée d’incitation au suicide d’un autre journaliste. Elle est actuellement retenue en détention provisoire, et a été récemment inculpée pour d’autres délits, comme le détournement de biens, commerce illégal, fraude fiscale et abus de pouvoir. En octobre de l’année dernière, rentrant d’une réunion avec des officiels du Conseil D’Europe à Strasbourg, elle a été retenue plusieurs heures à l’aéroport de Baku ; en février de la même année, elle avait été appelée à comparaitre plusieurs fois en tant que témoin dans une affaire de fuites de secrets d’état ; en avril 2013, des vidéos enregistrées à son insu dans son propre appartement ont été postées en ligne ; en mars 2012, suite à son investigation portant sur de supposés intérêts de la famille du Président Aliyev dans des projets de construction très lucratifs à Baku destinés à accueillir l’Eurovision, elle a reçu des menaces anonymes et des menaces la sommant de stopper ses recherches : devant son refus, une vidéo explicite sur elle fut postée en ligne. Si elle est condamnée pour les faits dont elle est actuellement accusée, elle risque jusqu’à 19 ans d’emprisonnement. PEN pense que les accusations portée contre Ismayilova sont une réponse motivée par des intérêts politique en regard de son travail de mise au jour de la corruption existant au plus haut sommet de la société en Azerbaïdjan.

Vous pouvez agir, rendez-vous sur le site Internet du PEN international.

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