PEN International est ravi d’apprendre la libération provisoire de l’éminente écrivaine iranienne, avocate et militante des droits de la personne, Nasrin Sotoudeh, le 7 novembre 2020. Cependant, comme il existe toujours la menace qu’elle soit obligée de retourner en prison à une date ultérieure, PEN International continue de demander que les charges retenues contre elle soient abandonnées, que sa libération soit rendue sans condition et qu’elle ne soit pas renvoyée en prison.
Le 7 novembre 2020, Nasrin Sotoudeh a été inopinément libérée de prison pour rejoindre sa famille à Téhéran. L’agence de presse de l’autorité judiciaire iranienne Mizan Online aurait déclaré que « Nasrin Sotoudeh a obtenu un congé avec l’accord du directeur adjoint de la prison pour femmes ».
Dans un communiqué publié sur Twitter, Nasrin Sotoudeh remercie ses amis et militants des droits de la personne pour leur soutien : « Avec votre amour et vos soins, je suis rentrée chez moi, en congé maladie, pour poursuivre mes traitements. Chaque jour que je passe hors de prison, j’attends la nouvelle de la libération de tous les prisonniers politiques. Je tiens à exprimer ma gratitude à toutes les organisations nationales et internationales en Iran et à l’étranger, aux barreaux de divers pays et aux organisations de défense des droits de la personne. Merci aux artistes, écrivains, politiciens, militants des droits civiques et défenseurs des droits de l’homme, et organes de presse, de même à mes chers collègues du monde entier. C’est grâce à votre amour et à votre soutien que les prisonniers politiques peuvent endurer la prison. Dans l’espoir de la libération de tous les prisonniers politiques, Nasrin Sotoudeh. »
Depuis plus d’une décennie, les centres internationaux PEN font campagne à travers le monde pour la libération de Nasrin Sotoudeh. Elle avait déjà été arrêtée en 2010 et condamnée en 2011 à 11 ans de prison pour des accusations similaires. Elle avait été libérée en 2013, puis de nouveau emprisonnée en juin 2018, condamnée à 38 années de prison et à 148 coups de fouet pour des infractions liées à la sécurité nationale. Son « crime » était de défendre des femmes poursuivies pour avoir comparu en public sans foulard ni hijab. Elle avait été accusée de diffusion de propagande contre l’État, d’insulte au chef suprême du pays et d’espionnage. En août 2020, elle a entamé une grève de la faim de six semaines pour protester contre le traitement des détenus politiques.
Nasrin Sotoudeh a été jumelée à Samuel Larochelle à l’activité Livre comme l’air au Salon du livre de l’Estrie en 2018 et à Marie-Ève Sévigny, à celle du Salon du livre de Québec, la même année.