- 6 novembre 2020
Le Centre PEN de la Biélorussie a lancé l’appel suivant pour obtenir un soutien international alors que les attaques du gouvernement contre le mouvement prodémocratie se poursuivent.
Tout au long de la crise actuelle, des personnalités du milieu de la culture de la Biélorussie ont subi des pressions sans précédent pour avoir exprimé ouvertement des points de vue en opposition au gouvernement de Loukachenko. Le fait que la plupart des institutions culturelles de la Biélorussie relèvent du gouvernement et de son contrôle rend le monde de la culture particulièrement vulnérable à la répression. Le congédiement de tous les membres du Théâtre National bien connu, Ianka Koupala, qui a célébré son centenaire cette année, en est un cas extrême après que les membres de celui-ci eurent dénoncé l’usage de la torture par la police de la Biélorussie. Un autre exemple est la menace de mettre fin aux contrats des employés de l’Orchestre philharmonique de l’État biélorusse en raison de leur participation aux manifestations en marchant et en chantant tout simplement le long des rues de Minsk en soutien aux manifestants. Un autre exemple concerne l’historien de l’art, Mikita Monič [Nikita Monich], renvoyé du Musée national d’art après avoir publié un poème critiquant Alexandre Loukachenko. Ce ne sont là que quelques exemples des nombreuses attaques contre les écrivains, les artistes et les travailleurs de la culture dont PEN Biélorussie surveille les cas.
Des intellectuels et des citoyens bien connus ‒ parmi lesquels se trouvent les fondateurs du Centre PEN de Biélorussie ‒ sont descendus sans relâche dans les rues en des occasions cruciales pour défendre les droits fondamentaux en Biélorussie.
Le PEN de Biélorussie et la société civile exigent que les autorités biélorusses, compte tenu des cas sans précédent de violence de masse et de violations des droits de la personne :
• mettent fin à la violence contre les manifestants pacifiques;
• libèrent tous les prisonniers politiques;
• tiennent de nouvelles élections libres.