Haïti : PEN déplore les meurtres de Diego Charles et Marie-Antoinette Duclaire

‒ 1er juillet 2021

PEN International et PEN Haïti s’alarment de l’escalade de violence dans des villes comme Port-au-Prince. L’assassinat de plus de 15 personnes, dont un journaliste et une militante, témoigne de la détérioration de la liberté d’expression, ainsi que des droits de rassemblement et de manifestation.

« La détérioration de la liberté d’expression est la conséquence d’un pays en déclin démocratique. Les Haïtiens ont fait preuve de courage et de bravoure dans leur lutte pour faire respecter les droits fondamentaux de la personne. Aujourd’hui, nous condamnons et pleurons l’assassinat du journaliste Diego Charles et de la militante Marie-Antoinette Duclaire ainsi que d’autres Haïtiens qui ont été tués brutalement le 29 juin », a déclaré Jennifer Clement, présidente de PEN International.

Le mardi 29 juin 2021, des individus non identifiés ont assassiné plus de 15 personnes, dont Diego Charles, journaliste de Gazette Haïti et Radio Vision 2000, et de la militante politique, féministe et radiodiffuseur, Marie-Antoinette Duclair. Le meurtre de Diego Charles s’ajoute à la liste des journalistes assassinés depuis 2018 et pour lesquels aucune enquête n’a été menée.

Selon des rapports publics et des analyses rédigés par le Centre PEN d’Haïti, depuis 2018, le pays connaît une longue crise d’instabilité politique. Depuis février 2021, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) et son Rapporteur spécial pour la liberté d’expression protègent le droit d’enregistrer et de diffuser tout incident. Les journalistes qui couvrent les manifestations jouent un rôle essentiel dans la collecte et la diffusion d’informations sur ce qui se passe pendant les manifestations, y compris les actions des forces de sécurité.

PEN International appelle le gouvernement haïtien à enquêter sur les crimes commis envers Diego Charles et Marie-Antoinette Duclaire, à fournir aux journalistes le plus haut niveau de protection afin qu’ils puissent mener à bien leur travail en toute liberté, et enfin, à respecter l’obligation internationale qu’il a contractée de défendre les droits fondamentaux de la personne, en tant qu’État signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

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