
‒ 19 juillet 2021
PEN International et le centre PEN des Pays sont consternés et attristés par la mort du journaliste-chroniqueur judiciaire néerlandais Peter R. de Vries, décédé le 15 juillet des suites de ses blessures, subies lors d’une fusillade survenue à Amsterdam neuf jours plus tôt. Il avait 64 ans.
En réponse à la nouvelle, Salil Tripathi, président du Comité des écrivains emprisonnés de PEN International, a déclaré :
« Le meurtre de Peter R. de Vries nous rappelle que, peu importe à quel point une société tient à la liberté d’expression et à quel point les lois protègent les libertés, les journalistes qui enquêtent sur des crimes prennent des risques sans précédent. Depuis le meurtre de Daphné Caruana Galizia en 2017, Ján Kuciak en 2018, et maintenant de Vries en 2021, nous voyons des journalistes courageux enquêter sur les dessous sombres de la société européenne payer le prix ultime. Nous pressons les autorités d’enquêter immédiatement et en détail sur le meurtre et d’établir des mécanismes de protection pour les journalistes. »
Peter R. de Vries a été abattu de cinq coups de feu, y compris dans la tête, alors qu’il se dirigeait vers un terrain de stationnement après avoir quitté le studio de RTL Boulevard, chaîne de télévision où il était apparu en tant qu’invité. Deux suspects ont été arrêtés peu après la fusillade. De Vries avait tenu dernièrement le rôle de conseiller auprès du principal témoin contre Ridouan Taghi, le présumé baron de la drogue. Derk Wiersum, avocat d’un autre témoin d’État dans cette affaire, a également été abattu en 2019 à Amsterdam.