La situation de l’Iran est tumultueuse depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une femme iranienne kurde de 22 ans, lors de sa détention par les autorités iraniennes après son arrestation par la police des mœurs. Cependant, au lieu d’atténuer cette situation en prenant une position raisonnable, le gouvernement iranien augmente sa répression. Le 2 octobre, les forces policières ont d’abord piégé les étudiants de l’Université Sharif avant d’en arrêter une centaine. Au cours la même période, un grand nombre d’écrivains et de journalistes sont arrêtés, dont Atefeh Chahar Mahalian, poète et membre de l’Association des Écrivains iraniens, et le journaliste Ali Salem. À cause de la censure exercée par le gouvernement iranien d’une part, et de la répression menée par le biais des médias sociaux d’autre part, le nombre d’arrestations et de morts est impossible à vérifier. L’arrestation d’une trentaine de journalistes est confirmée par la Fédération internationale de journalistes. Le Centre québécois du P.E.N. international est profondément troublé par cette situation. Nous souhaitons exprimer notre soutien aux femmes et à la population iranienne dans leur lutte pour leur droit de s’exprimer librement et d’être traités avec dignité.